FOURNIER Laurent-Sébastien

 

Maître de conférences en Ethnologie (Université de Nantes)

– Docteur en Ethnologie

– Secrétaire du Réseau EURETHNO du Conseil de l’Europe

 

– Chercheur (en rattachement principal) au Centre nantais de sociologie (le CENS – EA 3260)

 

Participation individuelle au programme transversal : « F » – Faits de croyance, échanges et affrontements religieux dans l’aire euro-méditerranéenne

Dans le cadre de l’axe B du programme transversal, intitulé « Le religieux et son efficience », il s’agit de considérer que « la religion est d’abord productrice de rites et de langages, s’inscrivant dans une culture et dans un territoire. Le champ d’étude s’étend donc ici au culte des saints, à l’étude des sanctuaires et des pèlerinages (Pierre Sauzeau, Daniel Le Blévec, Serge Brunet, M.-H. Froeschlé-Chopard, Carol Iancu) ».
De même, conformément à ce qui est proposé collectivement : « Croisées avec l’analyse des cultures et des politiques, des structures économiques et sociales, des systèmes familiaux, nos recherches s’intéressent aussi au religieux comme “ moteur sociologique ” par les comportements, les doctrines, les militances qu’il induit. Il s’agit par exemple ici de prendre en considération le rapport de la croyance au corps, à la fête ou à la mort (Fabien Groeninger, Pierre-Yves Kirschleger) ».
Les méthodes de l’ethnologie comparée et de l’historiographie seront utilisées en relation avec les travaux du réseau de coopération scientifique « Eurethno » (Jocelyne Bonnet-Carbonell, Charles-Olivier Carbonell) pour analyser les dynamiques de patrimonialisation des fêtes et des rites en Europe.

Autres thèmes de recherche développés :

– Ethnologie et anthropologie des fêtes locales en Europe

– Histoire des musées d’ethnologie

– Anthropologie historique des jeux, des rites physiques et des représentations du corps

Principales publications :

Ouvrages de recherche :

La fête du village. Continuités et reconstructions en Europe contemporaine, s. dir. de Laurent-Sébastien Fournier, Paris, L’Harmattan, 2012, 273 p. (Avant-Propos de Jocelyne Bonnet-Carbonell).

    

Présentation de l’éditeur :
De l’Atlantique à l’Oural et du Danemark au Portugal, les auteurs ici rassemblés ont tenté de revisiter un objet classique de l’ethnologie : la fête du village. À l’heure de l’anthropologie réflexive et des terrains multi-situés, à l’heure où les identités se dispersent en diasporas et où les communautés culturelles se recomposent grâce aux technologies numériques, il paraissait important de mesurer le chemin parcouru depuis l’époque des grandes monographies classiques. Transformés, les villages restent en effet des villages. Si les échanges observés avec le monde extérieur, les phénomènes d’urbanisation ou l’exode rural sont devenus la norme, les villages gardent un pouvoir d’attraction, au moins pour l’imaginaire et le tourisme. Les étudier, ainsi que leurs fêtes, permet de mieux comprendre les reconstructions contemporaines de la culture européenne.

La fête au présent. Mutations des fêtes au sein des loisirs, s. dir. de Laurent-Sébastien Fournier, Dominique Crozat, Catherine Bernié-Boissard et Claude Chastagner, Paris, L’Harmattan, 2009, 418 p.

 

Présentation de l’éditeur :
« L’importance du thème de la fête est devenue indiscutable pour les sciences sociales. La fête s’est renouvelée et appuie aujourd’hui des stratégies de développement territorial, de valorisation ou de construction d’identités complexes, des enjeux géostratégiques de confrontation culturelle. Des regards de géographes, d’ethnologues, de sociologues et de spécialistes des sciences du sport analysent ce sujet de grande complexité et d’ambiguïtés au cœur des évolutions sociales contemporaines. »

Le « petit patrimoine » des Européens : objets et valeurs du quotidien, s. dir. de Laurent-Sébastien Fournier, Avant-propos et préface de Jocelyne Bonnet-Carbonell, Paris, L’Harmattan, 2008, 302 p.

 

Présentation de l’éditeur :
Le « petit patrimoine » que ce volume interroge est celui des objets dont la valeur n’est pas la valeur marchande mais la valeur affective, subjective, symbolique. Ce petit patrimoine, composé de jouets, outils, ustensiles, séries de verroteries ou de ferblanteries, souvenirs de voyage, correspondances, etc., mobilise les groupes dans lesquels il circule : famille, cercles d’amis, corps de métier, associations… Non institutionnalisé, il constitue cependant une source de documentation originale.

– Jocelyne Bonnet-Carbonell et Laurent-Sébastien Fournier (dir.), Peurs et risque au cœur de la fête, Paris : L’Harmattan, coll. Ethnologie de l’Europe, 2007, 316 p.

 

Présentation de l’éditeur :
Entre la conjuration de peurs anciennes nées de l’imaginaire culturel et l’indétermination contemporaine du sens des valeurs, une culture des peurs et du risque s’est répandue en Europe. Dans une perspective ethno-historique, cet ouvrage aborde la table festive, les peurs alimentaires de disette ou d’empoisonnement et les rites conjuratoires des manières de table. Sont explorés des rites festifs qui écartent les angoissantes menaces de la mort, affirmant le rôle médiateur des jeunes gens et confirmant leur passage à l’âge adulte.

– Laurent-Sébastien Fournier, La fête en héritage : enjeux patrimoniaux de la sociabilité provençale, Aix-en-Provence : Publications de l’Université de Provence, coll. « Mondes contemporains », 2005, 188 p.

 

Présentation de l’éditeur :
Dans une société française largement ouverte sur le monde global, les singularités régionales restent paradoxalement vivaces. Les fêtes locales, considérées autrefois comme des rites immuables ou comme de banales occasions de défoulement, sont aujourd’hui  » faites « , construites, collectivement transformées en ressources patrimoniales. Et parallèlement, le patrimoine sert de prétexte à des fêtes nouvelles. Quels sont alors les rapports que la société contemporaine entretient avec ses fêtes ? La notion de patrimoine permet-elle ici de rassembler échelle locale et échelle globale ? L’observation de fêtes provençales de création ancienne ou plus récente, dans le Nord des Bouches-du-Rhône, permet d’interroger le rôle de la sociabilité festive dans la prise de conscience et la mise en valeur des identités culturelles locales. La mise en perspective des discours classiques de  » maintenance des traditions  » et des revendications patrimoniales plus actuelles contribue à explorer les enjeux des nouvelles fêtes et les conséquences sociales de l’extension du patrimoine à l’ethnologie.

– Jocelyne Bonnet-Carbonell et Laurent-Sébastien Fournier (dir.), Fêtes et rites agraires en Europe. Métamorphoses ?, Paris : L’Harmattan, coll. Ethnologie de l’Europe, 2004, 270 p.

 

Présentation de l’éditeur :
Dans une Europe dite post-moderne, il n’est pas inintéressant de s’interroger sur l’existence ou la persistance, la vitalité ou la revitalisation de fêtes ou de rites agraires. La quasi-sacralisation des mises en scène et la forte charge symbolique des gestes et des propos sont les agents efficaces de transmission de traditions, contribuant ainsi à faire de ces fêtes des fêtes patrimoniales et identitaires. De là leur diversité : fête des châtaignes en Galice, pesée des bébés en Espagne, fêtes vinicoles des saints patrons de la vigne en France…

Chapitres d’ouvrages de recherche :

– « Fête traditionnelle et fête patrimoniale : rites, danses et jeux dans les villages provençaux », in La fête du village. Continuités et reconstructions en Europe contemporaine, s. dir. de Laurent-Sébastien Fournier, Paris, L’Harmattan, 2012, pp. 167-181.

– « L’expérience festive de la différence : modalités de l’ouverture à l’autre en Provence contemporaine », in G. Audisio et F. Pugnière (dir.), Vivre dans la différence hier et aujourd’hui, Avignon : Barthélémy, 2007, pp. 57-67.

– « De la fête traditionnelle à la fête patrimoniale : le cas des rituels dansés et joués dans les villages provençaux (France) », in J. Da Silva Lima (dir.), A festa da aldeia. Patrimonio festivo Europeu, Braga (Portugal) : Alcala, Societas, Colecçao de Estudos Sociais, n°2, 2007, pp. 97-110.

– « Agrarian festivals and the ritual year in Mediterranean France: preserving traditions or building heritage? », in Georges Mifsud-Chircop (dir.), The ritual year conference, Actes du Congrès annuel de la Société Internationale d’Ethnologie et de Folklore, P.E.G. Publications, Malta, 2006, pp. 257-270.

– « Le patrimoine, la mort et le temps : logiques de deuil et de résurrection symbolique », in Jocelyne Bonnet (dir.), Malmorts, revenants et vampires en Europe, Paris : L’Harmattan, coll. Ethnologie de l’Europe, 2006, pp. 167-178.

– « Le patrimoine, la mort et le temps : logiques de deuil et de résurrection symbolique », in Le risque de la mort dans les Balkans et en Europe, Véliko-Tarnovo (Bulgarie) : Ed. Universitaires « Saints Cyrille et Méthode », 2005, pp. 223-231.

– « Les vertus patrimoniales des loisirs, des fêtes et des sports : Peut-on vraiment mettre en patrimoine la culture populaire dans son ensemble ? », in Folcloristica, vol. 9 (mélanges en l’honneur de Mme le Pr Kincsö Verebélyi, Univ. Budapest), 2005, pp. 325-338.

Articles dans des revues à comité de lecture :

– « Le discours régionaliste en Provence : un mode paradoxal de légitimation du politique », in Journal des Anthropologues, n°104-105 « Anthropologie et histoire face aux légitimations politiques », 2006, pp. 247-265.

– « La relance du musée de la farandole de Barbentane dans l’immédiat après-guerre : espoirs et tensions dans la construction de l’ethnologie de la Provence (1940-1947) », in La France Latine – Revue d’Etudes d’Oc (Rennes), n°143, 2006, pp. 159-181.

– « Construire le monde de demain » : l’ethnographie provençale à l’Exposition universelle de New York (1939) », in Le Monde Alpin et Rhodanien (Grenoble), 1-4, 2005, pp. 177-190.

 

Dernière mise à jour : 10/11/2023